jeudi 30 août 2007

Que du regret


Je regrette mon incapacité, j’ai pas pu dessiner chaque instant ou je t’ai vu
Je regrette ma stupidité, j’ai pas noté tout les mots que tu m’a dis
Je regrette ma maladresse, j’ai pas pu décrire tout mon amour pour toi
Je regrette mon ignorance, j’ai pas su écrire le bonheur que tu me procurais
Je regrette mon insensibilité, je n’ai pas su être à toujours à côté de toi
Je regrette mon inconscience, je n’ai jamais imaginé ta place dans ma vie
Je regrette ma faiblesse, j’étais incapable de forcer le cours du destin
Je regrette mon incompétence, je ne t’ai pas dis assez combien je t’aime

Je regrette mon existence, que je suis entrain de vivre maintenant sans toi.

lundi 27 août 2007

Une journée d'automne


Deux gamins qui se balancent un ballon dans une ruelle vide et mouillée.
L'automne couvre la place par sa présence lourde et maussade.
Un jeune homme passe à coté, le pas nonchalant et tête dans le col du manteau.
Ses chaussures créaient une bruit mate qui sonne comme une chanson dans ses oreilles.
Le regard perdus, la gorge sèche et les cheveux mal coiffés.
Le ballon bondi contre le mur puis attaque la tête du jeune homme en plein fouet.
De la boue coule le long de son visage en camouflant le rouge sang sur sa joue.
Il tombe comme un cadavre dans une flaque d'eau.
Son crane heurte la terre.
Les deux gamins observent ses paupières fermées et ses vêtements trompés.
Ils sont motus et bouche cousu, paralysés par la peur d'avoir provoqué un accident terrible.
Il ouvre les yeux. Il regarde l'ombre des deux têtes.
Il ferme les paupières. et en toute lassitude se lève comme un zombi.
Il fixe les deux gamins par son regard sombre.
Puis un tout petit rictus se dessine sur son visage.
Il murmure alors "la prochaine fois, utilisez une boule de pétanque, vous ne me ferez que du bien.
Et il se retourne ensuite, pour continuer sa route comme si rien n'était.

On entendait clairement ses pas chantant la mélodie de sa tristesse.